Recherche

Poursuivre ses recherches et se former à distance : les bibliothèques et musées de PSL sont au rendez-vous

Le

Les responsables des bibliothèques et musées de l’Université PSL ont travaillé de concert afin de faciliter et de mutualiser l’accès à de nombreuses ressources supplémentaires pour les étudiants et les chercheurs pendant le confinement.

Home Page PSL Explore

La formation à PSL est très largement fondée sur la recherche en train de se faire : du CPES au doctorat, la grande majorité des étudiants de PSL sont des chercheurs en devenir. Pour eux, les derniers mois du deuxième semestre – l’été aussi pour les doctorants – sont une période de rédaction des mémoires, des rapports de stage, des derniers chapitres de thèse. L’accès aux données et à la documentation en ligne est donc crucial pour la continuité de leur recherche et le succès d’une année qui, depuis le début de décembre 2019, aura été marquée par les difficultés d’accès aux bibliothèques physiques. L’Université PSL, qui s’est dotée dès 2016 d’un portail liant étroitement documentation en ligne et diffusion des savoirs à destination de ses communautés mais aussi de tous les publics, a développé très tôt une politique de mutualisation de ses ressources électroniques et de leur mise en valeur qui prouve aujourd’hui sa justesse et son importance.

Un catalogue de plus de 6 millions de notices provenant des catalogues d’exemplaires imprimés ou de ressources électroniques, des inventaires d’archives, des bases de données, des corpus numérisés de textes ou d’images des établissements

Sur toutes les pages de son portail bilingue PSL-Explore, porte d’entrée dans les ressources documentaires et patrimoniales de ses 68 bibliothèques, musées et photothèques, l’Université PSL donne un accès direct au « Catalogue PSL » : plus de 6 millions de notices provenant des catalogues d’exemplaires imprimés ou de ressources électroniques, des inventaires d’archives, des bases de données, des corpus numérisés de textes ou d’images des établissements. Ce sont les bases de données et les ressources en texte intégral qui intéressent d’abord les chercheurs : PSL offre l’accès à son archive ouverte, aux ressources acquises sous licence nationale (programme ISTEX), mais aussi à de larges bouquets d’abonnements pris en commun par ses établissements. Ces bouquets mutualisés s’enrichissent régulièrement grâce aux ouvertures d’accès permises par les éditeurs depuis le début du confinement. Une page dédiée informe régulièrement les internautes des nouveaux enrichissements. Les établissements en font autant, au plus près de leurs communautés : actualités sur leur site, billets sur un carnet Hypothèses (comme celui des bibliothèques du Collège de France, Colligere), newsletters, mails aux lecteurs, posts Facebook et Twitter sont autant de moyens qu’utilisent l’Ecole des chartes - PSL, l’ENS - PSL, l’ENSAD, Dauphine - PSL, le Collège de France, l’Observatoire de Paris - PSL ou MINES ParisTech - PSL pour atteindre tous les lecteurs et leur offrir un service attentif et personnalisé (conseils de lecture, actualités, initiatives d'éditeurs ou de bibliothèques dans tel ou tel domaine…).

L’outil de découverte permet une recherche dans tout type de données, imprimées, nativement électroniques ou numérisées, et une granularité fine des accès jusqu’à la découverte des articles de recherche, des ressources en open access, des comptes-rendus critiques ou des chapitres d’ebooks.

Quand la ressource recherchée ne fait pas partie des bouquets mutualisés, il se peut qu’elle soit accessible dans un ou plusieurs des établissements de l’université qui l’ont acquise en propre ou qui sont disposés à demander des accès exceptionnels à des ressources de niche pendant le confinement. Contrairement à un catalogue de bibliothèque classique, l’outil de découverte permet une recherche dans tout type de données, imprimées, nativement électroniques ou numérisées, et une granularité fine des accès jusqu’à la découverte des articles de recherche, des ressources en open access, des comptes-rendus critiques ou des chapitres d’ebooks. Il permet évidemment de vérifier des références, de faire de la veille bibliographique, de naviguer dans les données en jouant autant sur la précision que sur la sérendipité de recherches plus larges : il est source de découvertes au début ou au cours d’une recherche, outil de vérification et de peaufinement en fin de rédaction.
Ces semaines d’isolement sont aussi pour les étudiants l’occasion de revenir aux MOOC produits par les établissements, et à leurs tutoriels : certains ont vu le jour pour le confinement, comme à l’ENSAD, qui propose des tutoriels maison pour aider les étudiants à exploiter les ressources électroniques avec lesquelles ils ne sont pas familiers. Plus que jamais, le service Questions-Réponses de la BU de Dauphine - PSL ou le guichet unique de la Bibliothèque de l’Ecole des Mines et de l’Observatoire de Paris - PSL sont à l’écoute de leurs usagers. Via les réseaux sociaux notamment, la bibliothèque des Mines diffuse aussi des contenus dans le but de permettre aux élèves de se faire un avis aussi éclairé que possible face à une situation sanitaire inédite, par exemple les articles et outils permettant de détecter des fake news. Le confinement devient ainsi un temps de formation à la lecture critique en ligne.

La bibliothèque numérique est inspiratrice et récréative

PSL-Explore offre à ses visiteurs deux parcours. Par le parcours « Chercher », ils peuvent effectuer leurs recherches documentaires et connaître les ressources et les conditions de consultation des 68 collections fédérées par l’Université. Par le parcours « Découvrir », ils accèdent à la production scientifique et artistique des établissements de PSL : « focus », expositions virtuelles, conférences, films de recherche, de création ou de vulgarisation scientifique ouvrent sur l’extraordinaire diversité des talents d’une université qui fait autant de place aux arts qu’à la biologie, la physique, la chimie, les sciences cognitives, à l’ingénierie qu’aux sciences sociales, à l’économie, à l’histoire, aux sciences des religions, à l’archéologie, aux humanités numériques… Cette diversité se reflète aussi dans une bibliothèque numérique patrimoniale, qui propose à ce jour 25 collections de documents numérisés (beaucoup d’autres seront mis en ligne dans les mois qui viennent). Le confinement est aussi le moment d’explorer ces richesses : du fonds Paul Ricoeur au fonds Paul Langevin, des « paroles de cinéastes » comme Francis Ford Coppola, Jean-Luc Godard, Agnès Varda, Cédric Klapisch, au fonds Charles Friedel ou à celui du laboratoire Curie, sans oublier les instruments scientifiques de l’Observatoire et de l’ESPCI, les aquarelles de René Gabriel à l’ENSAD ou encore le cours de morphologie de Jean-François Debord aux Beaux-Arts de Paris, la bibliothèque numérique est inspiratrice et récréative. Les expositions virtuelles permettent d’aborder de façon approfondie certains de ces corpus documentaires, comme celle qui est consacrée à Marie Curie, d’en découvrir d’autres, comme Réinventer les Celtes, ou de s’évader vers un site archéologique (Labraunda en Turquie) ; et tous les jours est diffusée sur Instagram l'exposition "Minéraux et santé" du Musée de minéralogie de l’Ecole des Mines, qui n'a pu s'ouvrir le 10 mars.

Les bibliothèques et musées de PSL innovent quotidiennement en se tenant très à l’écoute de leurs usagers : elles profitent de cette période très particulière pour mettre en place ou développer de nouveaux contenus, comme  les capsules vidéos sur Youtube du Musée de minéralogie pour "Le caillou du jour" et "Et si on parlait cailloux ?" ou le programme de médiation  « confine ta science » à l’ESPGG, comme les tutoriels, ou des documents de veille sur la documentation en ligne par domaine scientifique, comme le font l’ENS ou Dauphine, ou encore la veille collaborative du CNSAD sur les ressources culturelles légales et gratuites disponibles sur le web. Elles participent à la recherche en train de se faire : c’est ainsi que l’ENS a lancé une bibliographie collaborative sur Zotero consacrée au Covid 19, sous l'angle des SHS. Ainsi l’adaptation au contexte nouveau du confinement portera-t-elle des fruits durables. La nécessité, pour les étudiants et les enseignants chercheurs, de fréquenter des bibliothèques seulement virtuelles est l’occasion pour PSL de réfléchir à une politique documentaire encore plus ambitieuse, avec plus de mutualisation, plus de diversité encore de contenus et d’initiatives, un accès plus facile aux ressources documentaires et culturelles, y compris sur smartphone via l’application MyPSL. Cœur de l’université, lieu traditionnel du dialogue intellectuel et de la convivialité savante mais aussi moteur de l’innovation numérique, les bibliothèques sont plus que jamais au cœur de la recherche pour assurer la continuité de la formation.