Innovation

PSL-Hack 2018, une sensibilisation à l’entrepreneuriat à la croisée des disciplines

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Du 26 au 30 mars 2018, ils seront une quarantaine d’étudiants issus des trois écoles d’ingénieurs (ESPCI-Paris, MINES ParisTech, Chimie ParisTech) mais aussi de l’EnsAD et de l’Université Paris-Dauphine à inventer et proposer des projets innovants pour EDF dans le cadre du PSL-Hack. Anne Devulder, maître de conférences à l’ESPCI-Paris et organisatrice de l’événement, revient sur ce module pédagogique de sensibilisation à l’entrepreneuriat inscrit au cœur de la PSL-Week "Ingénieurs" de l’Université PSL.

Des étudiants de l'ESPCI Paris et leur coach d'EDF durant le PSL-Hack 2017

PSL : Vous lancez pour la deuxième année consécutive le PSL-Hack à l'ESPCI-Paris. Comment est née l’idée de cet événement ?

Anne Devulder : Cette initiative est partie l’année passée d’un constat : il y a peu de cours type management, entreprenariat… dans le cursus de l’ESPCI Paris. Dans notre société actuelle, ces compétences sont devenues essentielles pour un jeune ingénieur. De plus en plus d’ingénieurs essaient de monter leur propre start-up et ont besoin pour cela d’avoir les notions managériales, entrepreneuriales et juridiques pour mener à bien leur projet. L’ESPCI Paris est un lieu propice et riche en termes d’innovations technologiques et scientifiques. Nous essayons donc d’apporter des compétences plus « business » à nos étudiants pour élargir leurs domaines de compétences et les préparer au mieux au monde du travail actuel. C’est ainsi que s’est imposée en 2017 l’idée de monter un module pédagogique sur l'entrepreneuriat, le PSL-Hack, lors de la PSL-Week, une semaine inter-écoles commune aux 3 écoles d’ingénieurs. En 2018, nous avons fait en sorte d'inclure d'autres établissements de PSL afin d'apporter de nouvelles compétences. Ainsi, les étudiants de l’EnsAD et de l’Université Paris-Dauphine participeront également à l’événement et apporteront des compétences en design et en management et business aux projets.

PSL : Le PSL-Hack est un événement en partenariat avec EDF afin de permettre l’émergence d’idées innovantes. Quel sera le thème de l’événement ?

AD :  Les étudiants vont être mobilisés autour du thème suivant : "Quels nouveaux horizons explorer pour un énergéticien dans une société qui se transforme ?" Chaque année, EDF fait en sorte de trouver des sujets novateurs et intéressants pour les étudiants.

PSL : Des étudiants de l’ESPCI Paris, des MINES ParisTech, Chimie ParisTech de l’EnsAD et de l’Université Dauphine vont participer à l’événement. Quelles sont leurs motivations et comment vont-ils travailler ensemble ?

Tous témoignent d’une appétence ou d’une curiosité pour l’entrepreneuriat, et certains ont déjà un projet en tête. Cet événement est une belle occasion pour eux de confirmer leur envie.

AD : Les étudiants seront une quarantaine cette année, comme en 2017. Leurs motivations diffèrent en fonction des écoles et de leurs centres d’intérêt, mais d’une manière générale, ils espèrent profiter du PSL-Hack pour se sensibiliser à l’entrepreneuriat et apprendre à travailler en mode projet avec de vrais industriels. Tous témoignent d’une appétence ou d’une curiosité pour l’entrepreneuriat, et certains ont déjà un projet en tête. Cet événement est une belle occasion pour eux de confirmer leur envie. L’objectif du PSL-Hack est aussi de faire travailler ensemble des étudiants aux compétences transversales (sciences, technologie, design et business) afin que chacun apporte un point de vue différent. Je formerai les équipes en mélangeant au maximum les étudiants, afin que soient bien réparties les compétences.

Des étudiants de l'ESPCI Paris et leur coach d'EDF durant le PSL-Hack 2017

Pour que les projets lauréats puissent un jour sortir sur le marché, ils ont tout à gagner à être pensés dès l’origine par des étudiants ayant des compétences et points de vues différents en science, design, et business.

PSL : Et justement, cette année l’EnsAD et l’Université Paris-Dauphine rejoignent l’événement, c’est ce qui a motivé ce choix ?

AD : Oui tout à fait. C’est un projet que nous avions dès l’année dernière, mais des contraintes logistiques nous avaient empêchées de le mettre en œuvre. Cette année, nous avons pu travailler en amont avec l’EnsAD pour dégager une semaine dans l’emploi du temps des étudiants. A l’Université Paris-Dauphine les emplois du temps se font à l’échelle de chaque Master, et c’est un peu plus compliqué de créer un moment banalisé. Il faut, pour chaque étudiant volontaire, l’accord du responsable de Master. Mais nous y travaillons et nous espérons la présence de quelques dauphinois cette année. Cette mixité des profils étudiants participant au PSL-Hack est aussi un élément très important pour notre partenaire EDF. Pour que les projets lauréats puissent un jour sortir sur le marché, ils ont tout à gagner à être pensés dès l’origine par des étudiants ayant des compétences et points de vues différents en science, design, et business.

PSL : EDF a été très content de ce projet, la preuve le partenariat est renouvelé, quelles ont été les suites du PSL Hack 2017 ?

AD : Nous avons eu de très bons retours de l’édition 2017, de la part des conférenciers, des étudiants, et notre partenaire ! EDF a été agréablement surpris du bon niveau des projets. Les étudiants ont apporté des idées fraîches, innovantes et très décalées sur les smart cities, l’éclairage urbain… Certains de ces projets auront probablement des suites et seront peut-être développés d'une façon ou d'une autre par EDF dans les mois à venir.  En retour, les étudiants des projets lauréats ont été invités à passer une demi-journée dans les locaux d’EDF et de ses filiales (Sodetrel, Citelum...) pour échanger sur le projet avec les experts EDF et d’autres collaborateurs. C’était une belle occasion, pour eux, de découvrir le monde de l’entreprise et de découvrir l'envers du décor quant à leur thématique de travail du PSL Hack.

PSL : Le PSL-Hack est l’un des événements des semaines inter-écoles, mais certaines conférences sont ouvertes aux publics. Pouvez-vous nous en dire quelques mots ?

AD : Il y aura deux conférences ouvertes au public. Une par un jeune chercheur sur l'intelligence artificielle et l'autre par Guilhem Velve Casquillas, CEO d'une start-up qui a déjà fait ses preuves "Elvesys". Le but de ces conférences est d'une part de discuter d'une thématique très innovante et très dynamique : l'intelligence artificielle et d'autre part d'avoir le témoignage d'un jeune startupper qui a réussi à monter son entreprise, malgré les difficultés que tout entrepreneur peut rencontrer et le fort investissement que cela engendre.