« En recherche scientifique, ce qui m’anime, c’est de pouvoir contribuer à la résolution des enjeux complexes de notre avenir »

Aujourd'hui en thèse à l'Institut de Biologie de l'ENS-PSL, Claire nous fait découvrir son parcours au sein du Master Sciences du vivant et revient sur tous les sujets qui l'animent au quotidien.

claire

Passionnée par les sciences depuis toujours, c’est en échangeant avec un professeur à Singapour que Claire Lansonneur réalise qu’elle veut faire de la recherche son métier.
« Les sciences et plus particulièrement la recherche biomédicale me passionnent depuis toujours, mais j’ai d’abord hésité à en faire mon métier. Mon bachelor en Sciences (Biologie et Mathématiques) à l’université de McGill m’a permis de me familiariser avec le monde scientifique notamment grâce à un stage en laboratoire et au sein d’une société pharmaceutique, tout en cultivant de l’appréciation pour les approches quantitatives à la biologie. Après mon bachelor, j’ai eu l’opportunité de travailler comme consultante en management. Cette première expérience m‘a donné l‘opportunité de réfléchir à mon projet professionnel. Par la suite, j‘ai rencontré Richie Soong, professeur et entrepreneur à la tête d’une nouvelle start-up dans le domaine biomédical. Une rencontre décisive. J’ai rejoint ses équipes pendant près d’un an, avant de prendre la décision d’intégrer un master dans ce domaine.»

Le profil international de Claire et ses bonnes références lui ouvrent de nombreuses portes pour intégrer un master prestigieux et poursuivre en doctorat. Suivant les conseils de son entourage et de ses anciens professeurs, elle s’intéresse aux formations proposées par l’Ecole Normale Supérieure - PSL.
« Le Master en Sciences du Vivant répondait exactement à ce que je cherchais. Il combinait un enseignement et une activité en laboratoire au sein d’une école, l‘ENS - PSL, renommée en France et à l’international et auprès d’équipes scientifiques de premier plan (Institut Curie). J’avais hâte de pouvoir participer à des projets interdisciplinaires de valorisation à haut potentiel ».

Le master Sciences du vivant combine enseignement et activité en laboratoire au sein d'une ecole, l'ENS -PSL, renommée en France et à l'international

Claire choisit donc de rejoindre le parcours IMaLiS (Interdisciplinary Master in Life Sciences) du Master Sciences du vivant. Un master qui propose, outre sa dominante recherche, une expérience pratique en laboratoire.
« Ma candidature a été retenue et j’ai même obtenu une bourse d’études de l’Institut Convergence Q-Life. Mon stage en laboratoire m’a permis de participer à un projet de recherche captivant, dont l’ambition était d’étudier les systèmes vivants et de prédire l’avenir des organismes dans un cadre quantitatif. »

En tant qu’étudiante en master à l’ENS – PSL, Claire apprécie pleinement la qualité de l’environnement de travail :
« La recherche est une aventure collective ! J’ai été agréablement surprise par le cadre général de notre groupe de travail. Quelle que soit sa formation d’origine, tous les élèves sont animés par le désir de partage et d’interaction. Cet esprit collectif et d’entraide stimule la réflexion sur nos sujets. Les enseignants soutiennent également l’unité de notre groupe. Leur disponibilité, leur accompagnement donne sens et valeur aux préoccupations de nos recherches. »

La recherche est une aventure collective

Désireuse de prendre part à la vie du master, Claire s’engage en tant que déléguée. Prenant à cœur cette mission, elle privilégie l’écoute et l’échange afin de contribuer à l’amélioration en continu de la formation et au fonctionnement interne de l’école. Elle attache une attention particulière à la représentation des étudiants internationaux.
« Nous nous retrouvons autour d’intérêts scientifiques communs mais plus largement dans un esprit collectif partagé. La vie quotidienne des chercheurs me tient particulièrement à cœur. Je souhaitais donc y participer activement. Je suis consciente des défis et obstacles que peuvent rencontrer certains élèves internationaux dans leur intégration. Ma culture franco-taiwanaise et mes nombreuses expériences à l’étranger font que j’accorde une attention particulière à leur représentation. »

Dans le cadre de son stage de Master, au sein du Laboratoire de bioinformatique piloté par Denis Thieffry, sous la direction de Laura Cantini, Claire se focalise sur la compréhension des processus biologiques sous-jacents aux maladies telles que le cancer. A cet effet, elle adopte les techniques du Machine Learning, une maîtrise qui nécessite d’élargir ses interactions avec différents laboratoires.
« Je fais de la data science pour la biologie. J’emploie des outils de calcul innovants pour intégrer un ensemble de données biomédicales provenant du séquençage ARN en cellule unique (« single-cell ») qui permet l’analyse de milliers de cellules en parallèle. La finalité de cette démarche consiste à caractériser certains mécanismes moléculaires au cours de développement qui restent encore indéterminés. Nous participons aussi via ce procédé à une amélioration des outils bioinformatiques existants. L’interdisciplinarité que requiert cette classe de recherches revêt un fort potentiel heuristique, je suis extrêmement flattée de pouvoir contribuer à l’enrichissement de ces réflexions ».

Aujourd’hui, Claire poursuit sa thèse financée par le Fondation de la Recherche Médicale. Elle progresse au cœur de l’Institut de Biologie de l’ENS - PSL (laboratoire de Denis Thieffry), sous la direction conjointe de Laura Cantini, Denis Thieffry et Morgane Thion (membre du laboratoire de Sonia Garel).
Sa thèse s’inscrit dans une approche analogue à ses précédents travaux : le développement et l’évaluation d’outils permettant l’intégration de données de séquençage « single-cell » pour comprendre le développement du cerveau.
« Mes recherches visent à comprendre le développement et l’immunité du cerveau ainsi que les maladies qui y sont associées. Je m’intéresse particulièrement aux microglies, des cellules immunitaires du cerveau, dont le dysfonctionnement a été associé à de nombreuses pathologies neurologiques et neurodéveloppementales… À terme, je vise à découvrir des biomarqueurs associés au développement de la microglie, qui serviront ensuite de base à la conception de traitements thérapeutiques. Aujourd’hui, ce qui me passionne et me stimule dans mon quotidien de chercheuse, c’est de pouvoir contribuer à la résolution des enjeux complexes et mondiaux de notre avenir ».