Recherche
La Chaire Beauté(s) encourage et soutient la recherche sur la beauté dans toutes les disciplines scientifiques.
Elle lance régulièrement des appels à candidatures pour recruter des doctorants, post-doctorants et équipes de recherche, qui inscriront leurs projets scientifiques dans le cadre thématique de la chaire et diffuseront au plus grand nombre les résultats de leurs travaux.
Beautés futures
Dans le cadre de son premier appel à projets de recherche collectifs et transdisciplinaires, la Chaire soutiendra et accompagnera, dès février 2021, deux projets lauréats pour une durée consécutive de 18 mois.
- Adaptative Beauty: Transferring natural elegance to architected materials
Projet porté par José Bico, ESPCI - PSL, en collaboration avec l'Université de Stuttgart (Allemagne) ;
- Structural colors
Projet porté par Ann Veronica Janssens, Beaux-Arts de Paris - PSL & Dr. María Boto Ordóñez, Chercheure à la KASK / Ecole des Arts de l’Université de Gand (Belgique).
Doctorat
Sophie Cohen-Bodenes est la première doctorante recrutée dans le cadre de la chaire. Elle débute son projet doctoral au mois d'octobre 2019.
Guilhem Marion est le second doctorant recruté dans le cadre de la chaire. Il débute son projet doctoral au mois d'octobre 2020.
Lire l'interview de Sophie et Guilhem menée par le Laboratoire des Systèmes Perceptifs de l'ENS - PSL.

L’Origine cognitive et évolutionnaire du sentiment esthétique, de l’universalité et de la variété de la beauté : une approche en sciences cognitives et en sciences de la vision.
Thèse menée sous la direction de Peter Neri, chercheur CNRS et directeur de l’équipe Vision.

L’Origine cognitive et évolutionnaire du sentiment esthétique, de l’universalité et de la variété de la beauté : une approche en sciences cognitives et en sciences de la vision.
Thèse menée sous la direction de Peter Neri, chercheur CNRS et directeur de l’équipe Vision.
Doctorante au Laboratoire des systèmes perceptifs (LSP, ENS - PSL) De la perception esthétique des plus grandes œuvres artistiques, le sentiment de Beauté, dont l’expérience subjective appartient au regardeur, est universel. L’harmonie, la symétrie, l’ordre, la proportion, l’équilibre, constituent autant d’universaux esthétiques qui contrastent avec la variété foisonnante des motifs, couleurs, formes organiques, humaines et artificielles de notre environnement. À la lumière des progrès des sciences cognitives et des sciences de la vision, Sophie Cohen-Bodenes tâchera de jeter un éclairage nouveau sur l’origine cognitive et évolutionnaire du sentiment esthétique, afin de comprendre comment sont organisés les réseaux neuronaux impliqués dans l’expérience esthétique.

Thèse menée sous la direction de Shihab Shamma, Professeur au sein de l'équipe Audition du Laboratoire des Systèmes Perceptifs (département des études cognitives) de l'ENS - PSL.

Thèse menée sous la direction de Shihab Shamma, Professeur au sein de l'équipe Audition du Laboratoire des Systèmes Perceptifs (département des études cognitives) de l'ENS - PSL.
Doctorant au Laboratoire des systèmes perceptifs (LSP, ENS - PSL) Ce projet propose d’étudier les différences inter-individuelles au cœur des processus cognitifs liés à la perception de la musique. Ce travail repose sur l'encodage des attentes mélodiques dans le cerveau, soit le caractère plus ou moins probable de chaque note dans une mélodie. Nos études suggèrent que cet encodage est déterminé par l'histoire musicale de chaque individu. Ces attentes mélodiques sont un élément central du traitement des émotions de haut niveau, en particulier du sentiment de beauté. Nous pensons ainsi qu'une meilleure compréhension de leur apprentissage et de leurs différences culturelles nous aidera à mieux comprendre la subjectivité de la perception musicale.
Post-doctorat
La chaire accueillera, à terme, deux post-doctorants sur les thématiques suivantes.
1. Beautés futures
Les profonds changements de la société accompagnent la mutation des beautés en présence : le développement des technosciences, les migrations, l’urbanisation croissante, le devenir des traditions, la beauté algorithmique, les expérimentations sonores, le vieillissement de la population, le corps comme terrain d’expérimentation figurent parmi les phénomènes porteurs de ces bouleversements et piliers de cette thématique de recherche.
Les recherches conduites auront pour objectif une meilleure connaissance de l’horizon des futurs de la beauté, dans toute la diversité de ses champs d’études.
2. Beautés et représentation
Interroger nos propres représentations de la beauté nous permet de comprendre qui nous sommes, d’où nous parlons, et comment nous faisons société.
Ce projet de recherche s’empare des véhicules de la construction de la beauté, en tant qu’ils sont des représentations subjectives et/ou sociétales. Comment et de quoi se constitue notre disposition à la beauté ? Quel régime d’historicité pour les représentations de la beauté ? Les recherches conduites auront pour objectif d’identifier les invariants qui façonnent nos représentations de la beauté.
Les chercheurs travailleront sur l’un des deux axes proposés.
Rémi Mermet est le premier post-doctorant recruté dans le cadre de la chaire. Il débute son projet post-doctoral au mois de janvier 2020.

Différencier le canon ? Pour une redéfinition du concept de beauté.
Projet de recherche mené sous la supervision de Isabelle Kalinowski, directrice de l'UMR Pays Germaniques.

Différencier le canon ? Pour une redéfinition du concept de beauté.
Projet de recherche mené sous la supervision de Isabelle Kalinowski, directrice de l'UMR Pays Germaniques.
Post-doctorant au Laboratoire Pays Germaniques (UMR 8547, ENS - PSL) La question de la beauté est aussi ancienne que problématique. Très tôt liée à la question de l’art – l’idée même de canon de beauté s’élabore, en Grèce antique, dans un contexte sculptural –, la beauté ne se formalise en champ de réflexion autonome qu’à partir du XVIIIème siècle, avec la naissance de l’esthétique philosophique. Or, cette esthétique fait depuis cinquante ans l’objet de toutes les critiques : elle serait, sous couvert d’universalité, un vecteur d’oppression politique et d’exclusion culturelle. D’où la nécessaire remise en cause des canons établis, dont semble témoigner l’éviction de la beauté dans la création contemporaine. Le projet de Rémi Mermet prend acte de cette éviction pour tenter de repenser le concept du beau. Dans la lignée de la philosophie des formes symboliques d’Ernst Cassirer, il travaillera à une nouvelle définition de la beauté qui évite à la fois l’universalisme et le relativisme dogmatiques, dans un dialogue constant avec les sciences humaines, les arts et les neurosciences.
Prix de thèse 2019
Chaque année, la chaire Beauté(s) lance un appel à candidatures pour récompenser les travaux qui proposent une approche scientifique originale sur les questions de beauté.
Lauréats :
Premier prix
Camille Couvry
Beauté, classe sociale et empowerment. Les jeunes femmes de classes populaires dans les élections de Miss en Normandie, Université de Rouen.
Second prix
Olivier Chiquet
Penser la laideur dans la théorie artistique et la peinture italiennes de la seconde moitié du Cinquecento, Sorbonne Université.