Innovation

Détection et caractérisation des nanoparticules, focus sur la start-up Myriade

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Pour développer et commercialiser des instruments de détection et de caractérisation des nanoparticules PSL s'est associée avec Quattrocento, un company builder, pour créer la start-up Myriade à partir d’une technologie développée au sein de l’Institut Langevin (ESPCI Paris - PSL).

A l’origine de nouvelles applications médicales, biologiques ou économiques, les nanoparticules présentent un intérêt majeur pour la recherche scientifique. Il manquait une méthode de détection et de caractérisation simple, fiable et compacte. Myriade, une start-up initiée par deux chercheurs PSL (ESPCI Paris-PSL et ENS-PSL), propose de commercialiser des instruments de détection et caractérisation des nanoparticules.

Un projet transdisciplinaire

Le projet débute sur une intuition. Martine Boccara, biologiste à l’ENS-PSL, qui travaille sur le projet TARA OCEANS, un projet scientifique interdisciplinaire pour l'observation de la biodiversité du plancton, s’interroge sur l’opportunité d’utiliser les méthodes optiques de grande sensibilité afin d’affiner la détection des virus dans l’Océan.
Pour y répondre, Claude Boccara, physicien à l’Institut Langevin (ESPCI Paris-PSL), effectue différents tests avec des méthodes interférométriques traditionnelles et expérimente une nouvelle technologie d’interférométrie optique.  
Cette méthode se révèle stable, simple et a l’avantage d’offrir une alternative à l’utilisation des techniques laser ou de la microscopie électronique. Le service valorisation de PSL les accompagne pour la maturation du projet : dépôt du brevet, puis identification et négociation d’un partenariat avec Quattrocento, company builder spécialisé dans les medtech et life science tools. La start-up est créée le 29 septembre 2017.

Une caractérisation aux différentes échelles

Grâce aux instruments développés par Myriade, des nanoparticules telles que les virus, les vésicules, les oxydes métalliques... peuvent être comptées et différenciées de façon fiable, simple et à différentes échelles. En effet, là où auparavant, les outils de caractérisation ne permettaient de suivre qu’une catégorie spécifique de nanoparticules, l’utilisation d’une caméra permet l’observation d’un champ entier de nanoparticules soit plus d’une centaine en même temps via l’analyse de la lumière diffusée par chaque particule. Parallèlement, la méthode permet de suivre le mouvement Brownien des particules. L’analyse consiste alors, pour les caractériser, à associer ces deux mesures.
Autre avantage : pour chaque analyse de particules, la méthode développée par Myriade ne demande qu’une faible quantité de produit. Une économie d’échelle qui se révèle un véritable atout lors de la manipulation de substances onéreuses (virologie, biologie de synthèse…).

Martine et Claude Boccara

Des domaines d’application variés

Médecine, biologie, environnement... Les domaines d’applications sont larges comme en témoignent les premiers contacts pris avec des laboratoires de recherche centrés sur le microbiote intestinal de l’INRA, ou des services spécialisés dans l’étude de l’état des milieux aquatiques (Seine et Marne). Prochaine étape : une série de test de prototypes auprès d’une sélection de laboratoires et entités expertes dans les différents domaines, qui permettront d’identifier les domaines d’applications les plus porteurs. Un projet en devenir.