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« Rejoindre PSL a été une occasion unique de se réinventer » Fabienne Casoli, présidente de l’Observatoire de Paris - PSL

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À l’occasion des 10 ans de l’Université Paris Sciences & Lettres, Fabienne Casoli, présidente de l'Observatoire de Paris - PSL, Mathieu Puech et Andreas Zech, respectivement vice-président du conseil scientifique et directeur de la formation de l'Observatoire de Paris - PSL, reviennent sur la place que tient leur établissement dans PSL et sur les grandes réalisations qui ont marqué ces dix dernières années.

Coupole de l'Observatoire de Meudon - Observatoire de Paris - PSL

Il y a dix ans déjà, l'Observatoire de Paris rejoignait PSL. Quel regard portez-vous sur ce moment fondateur ?

Fabienne Casoli, présidente de l’Observatoire de Paris - PSL : Dès l'origine, l'Observatoire de Paris a cru en PSL, y a vu une occasion unique de se réinventer et en a posé les pierres fondatrices. Il a même un temps hébergé le délégué général de la fondation PSL ! Nous nous retrouvions bien dans ce projet très original, à la fois dans son modèle et sa pluridisciplinarité. La diversité des thématiques et des établissements, avec lesquels nous collaborions déjà pour certains, nous semblait pleine de promesses de collaborations fructueuses. L’Observatoire, par la voix de ses présidents Daniel Egret puis Claude Catala, s’est engagé résolument dans le projet PSL. Tous ensemble, nous avons donc avec enthousiasme relevé le défi et créé avec succès une nouvelle université.  

 

Quelles sont les principales réalisations scientifiques et académiques qui ont marqué ces dix premières années pour l'Observatoire dans PSL ?

Mathieu Puech, vice-président du Conseil Scientifique : un de nos plus beaux succès a été le programme de recherche interdisciplinaire OCAV, Origines et Conditions d’Apparition de la Vie, un projet ambitieux qui a donné lieu à de nombreux résultats scientifiques novateurs et un dialogue fructueux entre disciplines, de l’astrophysique à la physique, à la chimie, à la biologie et aux sciences humaines.
Parmi les réalisations marquantes qui concernent la recherche, le campus spatial de PSL, qui est hébergé sur le site de Meudon de l’Observatoire, où l’on étudie les futurs nanosatellites, pour la science spatiale, anciennement appelé C2ERES et rebaptisé Census. Un des moments forts a été le lancement du premier nanosatellite de PSL, Picsat.
Autre plateforme partagée, le mésocentre de calcul de PSL, MesoPSL, qui nous a donné accès à des moyens de calcul intensif de tout premier plan que ce soit pour la simulation numérique ou le traitement de données. À une époque où la sobriété environnementale devient centrale, cela vaut la peine de mentionner que MesoPSL a été conçue dès l’origine dans un souci d’excellente efficience énergétique.

Côté international, l’appartenance à PSL nous a permis de développer nos actions, avec par exemple la collaboration entre ANU (Australian National University) et PSL, pour laquelle l’Observatoire est en première ligne.

PSL, c’est aussi pour nous l’occasion d’élargir nos horizons avec par exemple des liens inédits de collaboration avec la Fémis sur la représentation des exoplanètes ; des actions culturelles avec l'accueil régulier du Festival de Printemps de l’Orchestre et Chœur PSL.

Andreas Zech, directeur de la formation à l’Observatoire : Un des objectifs de notre participation à PSL était de nous investir dans des cursus novateurs au niveau licence comme le CPES puis Sciences pour un Monde Durable, en y proposant des enseignements de physique et d’astrophysique mais aussi des travaux pratiques d’observation astronomique qui ont lieu sur le site de Meudon, sur plusieurs télescopes dont les désormais fameuses « coupoles PSL » et rencontrent un vif succès.

Mais la transformation structurante est venue de la mise en place des programmes gradués il y a de cela deux ans. Cette transformation profonde vise à renforcer le lien entre recherche et formation, à internationaliser le recrutement, et à associer étroitement les laboratoires et les équipes de recherche à la formation des étudiants. Au sein de l’offre très complète des programmes gradués de PSL qui a été proposée il y a deux ans, l’Observatoire de Paris pilote le programme Astrophysique et, malgré la crise COVID, nous en voyons déjà l’effet transformant.
Nous sommes également partie prenante du Master Ingénierie quantique qui démarre à la rentrée prochaine

petitecoupole_ccobservatoiredeparis-psl

Quels sont, selon vous, les grands enjeux qui attendent l’Université PSL lors des dix prochaines années ?  

Fabienne Casoli : Le premier enjeu concerne la recherche et la mobilisation des communautés PSL autour de nouveaux programmes de recherche transverses. Le deuxième concerne la formation et la réussite des programmes gradués et, en particulier, de leur attractivité internationale. PSL est la première des jeunes universités françaises à l’international, il faut s‘appuyer sur cette visibilité importante en attirant les meilleurs dans tous nos domaines. En s’appuyant sur la formation et la recherche au plus haut niveau, PSL ambitionne de représenter et d’influencer la société et le monde à venir dans sa diversité. Je ne doute pas que PSL et ses établissements aient les moyens collectivement de cette ambition.

 

 

PSL, 10 ans déjà

PSL célèbre cette année son dixième anniversaire. À l’occasion de cet événement, nous vous proposons de revenir sur quelques temps forts de ces dix dernières années — grands projets scientifiques, formations nouvelles, offre de services accrue et diversifiée, visibilité internationale — en mettant l’accent sur les forces vives de nos établissements.

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