Innovation

Découvrez les 9 lauréats de l'appel à projets prématuration PSL Valorisation / Qlife 2020

Le

Preuves de concepts, création de start-up et transfert de connaissances et technologies vers le monde socio-économique : retrouvez les neuf lauréats de l’appel à projets prématuration, lancé par PSL Valorisation et l’Institut Convergences Qlife.

PSL Valorisation et l’Institut de Convergence Qlife ont publié au premier trimestre 2020, avec l’appui du Fonds National de Valorisation (SGPI), un appel à projets visant à sélectionner des projets innovants et à fort potentiel de transfert, dans toutes les disciplines et dans tous les domaines d’application. Il s'agit de financer des études, prototypes ou validations techniques et marché propres à favoriser le transfert et l'impact socio-économique de ces projets.
19 projets à haut potentiel, issus de 7 établissements du périmètre PSL, dans toutes les disciplines et tous les domaines d’application, ont été soumis à cet appel. Après évaluation par des experts indépendants, 9 projets ont été retenus par le comité de sélection :

  • Aurélie Mosse, ENSAD : Dispositif anthropo-mécatronique destiné à la fabrication responsable d’articles textiles et vêtements « sur mesure » à l’échelle industrielle.
  • Charlotte Hauser, ENS - PSL : Outils permettant de détecter les troubles du langage dans les langues signées, pour permettre aux professionnels de santé de diagnostiquer et soigner un public sourd.
  • Mickaël Pruvost, ESPCI - PSL : Matériaux électroactifs pour le sens artificiel du toucher, dont les applications peuvent aller des vêtements intelligents pour le sport ou pour la santé à des surfaces ultra-sensibles pour la robotique.
  • Antoine Nigués, ENS - PSL : Nouvel instrument simple et versatile de microscopie à sonde locale, destiné à la recherche et à l’industrie.
  • Matthieu Labousse, ESPCI - PSL : Technologie microfluidique permettant l’assemblage de millions de micro-gouttes bobinées, afin de réaliser des métamatériaux aux propriétés inédites.
  • Viacheslav Mazlin, ESPCI – PSL : Technologie d’imagerie cellulaire de l’œil pour l’ophtalmologie.
  • Antonin Morillon, Institut Curie : Nouveaux biomarqueurs dans les urines et le sang pour détecter le cancer de la prostate en utilisant l'intelligence artificielle.
  • Ana-Maria Lennon-Duménil, Institut Curie : Médicament innovant ciblant le canal calcique lysosomal TRPML1 afin de renforcer l'immunité antitumorale.
  • Ludger Johaness, Institut Curie : Optimisation des « lectibodies », conçus pour reconnaître les glycosphingolipides, afin de traiter notamment le cancer de la prostate, le cancer du sein, et le neuroblastome, qui touchent respectivement les hommes, les femmes ou les enfants.

Afin de mobiliser toutes les communautés qui font la richesse de PSL, un financement a été réservé au domaine des Sciences Humaines et Sociales, des Arts et du Design.

Table de tricotissage et vêtements tricotissés, Clinique Vestimentaire, 2019.(Crédits photo Mathieu Faluomi)

 

C’est ainsi que le projet COCREAT, porté par Aurélie Mosse, enseignante et chercheure à EnsadLab, et réalisé par le groupe de recherche Soft Matters, a été retenu pour ce financement. Entre le tricot et le tissage d’un fil, COCREAT vise à développer un dispositif anthropo-mécatronique destiné à la fabrication d’articles textiles. L’objectif de ce projet est d’élaborer de nouveaux vêtements et articles textiles « sur mesure », c’est-à-dire selon des prises de mesures anthropo-dimensionnelles, en commandant électroniquement et/ou manuellement les réglages et le fonctionnement de machines. L’équipement a la capacité de dialoguer de manière multi-modale, du 100% manuel au 100% automatique, dans les phases de création et de conception vestimentaire avec le designer vêtement, puis de réaliser des pièces de tissus sans chute, pilotées électroniquement. Il s’agit de la création d’un outil destiné à remplacer une partie d’un travail réalisé manuellement, mais au cours duquel la création a toute sa place. Ce co-robot s’assimile aux procédés de prototypage dit rapide. Il repose sur une technologie brevetée élaborée par J.Vicerial dans le cadre de son doctorat PSL « SACRe » (Sciences Arts Création Recherche) en collaboration avec Mines Paris - PSL

 

Le projet Lang’Action porté par Charlotte Hauser, post-doctorante à l’Institut Jean Nicod de l’ENS – PSL, permettra de fournir aux professionnels de santé de France, l’accès à des outils innovants pour la détection des troubles du langage dans les langues signées. À ce jour, l’utilisation et l’interprétation des tests développés requièrent de bonnes compétences informatiques ainsi qu’une connaissance élémentaire des principes inhérents aux langues signées et ne sont donc pas accessibles aux cliniciens. Au travers de Lang’Action, ces tests seront optimisés grâce au développement d’un logiciel d’interprétation facile d’usage, pour permettre aux professionnels de santé de recevoir, diagnostiquer et soigner un public sourd. Grâce à ce projet, l’équipe de recherche espère faire bénéficier les personnes sourdes d’une qualité de soin égale à celle dont bénéficient tous leurs concitoyens. Ce projet sera valorisé dans le cadre d’une création d’entreprise portée par Charlotte Hauser qui a pu bénéficier du parcours  PSL-iTeams.

 

Vision du futur instrument de tomographie développé dans le cadre du projet EIRENE

 

Le projet EIRENE porté par Viacheslav Mazlin, post-doctorant à l’Institut Langevin à l’ESPCI Paris - PSL, et grand lauréat du concours i-PhD 2020, permettra de développer une technologie d’imagerie cellulaire de l’œil.  L’équipe de recherche a récemment réalisé l'imagerie de l'œil humain avec une résolution sub-cellulaire, en utilisant des techniques de tomographie par cohérence optique plein champ mises au point au laboratoire. Cette technologie ouvre la voie à des instruments d’imagerie oculaire compacts, de faible prix, permettant d’imager différentes zones de l’œil avec une résolution inégalée. Le financement de PSL Prématuration vise à transformer la preuve de concept en un prototype clinique fiable. Cette technologie sera transférée à la startup ShaprEye, issue du même laboratoire, et accompagnée par PSL Valorisation.

 

Création d'un train de gouttes dans une puce microfluidique

 

Le projet MimeCodr combine l'expertise de Matthieu Labousse, chargé de recherche au CNRS en physique ondulatoire, et Joshua McGraw, chargé de recherche au CNRS en microfluidique, au sein du laboratoire Gulliver à l'ESPCI Paris – PSL et de l'institut Pierre-Gilles de Gennes IPGG – PSL. Il vise à développer une technologie permettant de réaliser des métamatériaux à bas coût en assemblant des millions de micro-gouttes bobinées. L'objectif de cette prématuration est de développer une puce microfluidique permettant une production de masse de micro-gouttes bobinées pour réaliser le tout premier échantillon de ce métamatériau et d’en consolider la propriété intellectuelle, avec l'aide de PSL Valorisation. Nous nous attendons à disposer d’une nouvelle classe de dispositifs électromagnétiques qui combine faible coût de fabrication et flexibilité mécanique. Les propriétés électromagnétiques des échantillons prototypes ainsi produit pourraient être analysés au sein de laboratoires de partenaires industriels préalablement identifiés.

 

Biomarqueurs ARN non référencés

 

Dans le domaine de la biologie quantitative appliquée à la médecine, le projet CirDark-Marker soutenu par Qlife, permettra le développement de nouveaux moyens pour diagnostiquer le cancer de la prostate. Ce dernier est la 3e cause de décès par cancer et reste mal diagnostiqué même après biopsie, des patients à risque reçoivent ainsi des soins qui ne sont pas toujours appropriés.
« Combinant nos expertises moléculaires et d’intelligence artificielle, nous avons conçus un pipeline d’identification de biomarqueurs ARN non référencés, aux performances inégalées, et réalisé une preuve de concept sur les urines de 55 patients. Ce financement de prématuration nous permettra de valider cette signature sur une cohorte multicentrique internationale pour un test urinaire, mais aussi d’illuminer de nouveaux biomarqueurs sanguins en vue d’une approche pronostique. Notre objectif est de créer un test non invasif et robuste pour le diagnostic et la classification du cancer la prostate pour les plus agressifs et métastatiques. Effectué avant biopsie, il restreindra cette procédure aux seuls cas positifs et constituera une aide décisive entre surveillance active et traitement.» Antonin Morillon, DR1 au CNRS, chef de l’équipe "ARNc, épigénétique et fluidité du génome" à l'Institut Curie.

 

 

Les partenaires de PSL dans le cadre de cet appel à projets sont :

  • Le Fonds National de Valorisation, qui soutient PSL dans le cadre de l’expérimentation lancée en 2016, en raison de l’originalité de son modèle de valorisation axé sur l’innovation de rupture et la création de start-up
  • L’Institut Convergences Qlife, dédié à la biologie quantitative, et à l’étude interdisciplinaire du comportement et de la dynamique des systèmes vivants. Qlife s’est associé à cet appel à projets pour soutenir 3 projets de start-up dans ce domaine.